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"Nul ne guérit de son enfance", une vidéo à partager...

Bonsoir,


Je viens de visionner cette vidéo et je pensais que le propos percutant limite pamphlétaire de l'œuvre du bédéaste Jim BISHOP (dont le talent niveau langage graphique est justement loué par notre vidéaste spécialiste du Neuvième Art "Fils de Bulle") méritait parfaitement d'être partagé.


[Dans ses propos, j'ai senti parfois "Le Fils de Bulle" résonner aussi bien comme un philosophe que comme un poète...]



L'album en question nous parle, avec une ambiance d'expressionnisme horrifique (aussi poignante et réussie que le manga "Les liens du sang" de Shûzo OSHIMI),


ce conformisme social sous prétexte d'intégration que les adultes ayant grandi ainsi sur tant de siècles, mais aussi en raison de critères qui stigmatisent la jeunesse, imposent de force aux enfants et adolescent.e.s de suivre un chemin comme autrui le.la voudrait pour lui.elle, donc en les laissant tuer leur enfance intérieure bienfaisante, en arrêtant de s'écouter comme ils.elles aimeraient être eux-mêmes.


Ce qu'aucun.e fille ou garçon, enfant comme adolescent.e, tou.te.s femmes et hommes en puissance, ne peut contredire en raison d'une immuable absence d'expérience. Celle-ci s'obtient peu à peu, à un rythme variable à chacun.e, tout au long de l'existence personnelle, privée comme publique.


Comme si, pour grandir, ces adultes ont dû se laisser assassiner métaphoriquement (car au niveau psychologique), plus ou moins tôt dans la transition de la (pré)adolescence et débuts de la majorité civique dans la vingtaine en moyenne, pour en renaître coupables de chercher à faire les fiers et en abuser auprès des jeunes, parfois à en oublier leur passé et se laisser croire (immonde vanité !) qu'ils n'ont jamais été enfants eux-mêmes !


Aussi cette pression et cette peur ambiante et obsessionnelle qui pèse sur Jacques "Le Boutonneux" et sa camarade Myriam "La Bizarre" nous dévoilent leur vision interne personnelle des adultes qui les entourent partout (leurs parents à la maison, les encadrants d'HP et d'école) qui sont ainsi conçus comme vus et à voir comme d'éternels meurtriers latents car on les a forcés à mûrir en passant de victimes à bourreaux !


Et ces formes d'éducation de la jeunesse sont désormais de plus en plus contestées car considérées comme néfastes pour un avenir épanoui.


Et qu'en encourageant les jeunes à grandir tout en prenant soin d'eux et de de leur part d'enfance plus ou moins consciente à chérir pour un support bienfaisant, à grandir autrement, différemment, pour un Avenir meilleur du moins à échelle personnelle.


Si comme le dit le titre selon une citation de poésie "Nul ne guérit de son enfance" ;


J'ai lu dans un dossier de la revue "Arts Magazine" de février 2007 sur "L'Enfance des Artistes", que "carrément toutes les personnalités reconnues comme "artistes" ont su faire de leur passé d'enfance, plutôt heureux ou plutôt douloureux, une prolifique source d'inspiration".


Mais aussi, "Arrêter la marche continue voire course du Temps, revenir en arrière, reprendre le chemin du nid familial ou de l'école buissonnière... pour la plupart de nous (paraît-il), c'est un rêve impossible. Mais pas pour les "artistes" !"


De mon côté, je crois avoir connu une jeunesse (du moins niveau enfance) globalement heureuse. Et, après un cap entre 2016 et début années 2020, je me suis enfin sentie encouragée à vivre ma vie comme je la souhaitais vraiment, en faveur d'un mieux-être psychique.


Et depuis, j'ai cherché à retrouver et apprécier mes meilleurs souvenirs d'enfance "tant qu'ils sont aussi capables d'intéresser voire d'émerveiller les plus grands, ceux qui avec le Temps ne sont plus des enfants". Et je le consulte, et les redécouvre sous un nouvel angle différent sans plus en avoir aucune honte ! Quelqu'en soit les regards externes !


Malgré ce que j'ai pu souffrir dans mon enfance et adolescence (soumission à des encadrants qui nous poussaient à rejeter toute notre enfance intérieure, moqueries et autres formes de harcèlement aussi bien par des adultes encadrants que par d'autres jeunes de mon âge, en parallèle d'idées préconçues sur les façons d'apprendre),


mais aussi pendant ce catapultage des familles d'accueil que j'ai connues entre fin de lycée et débuts d'université (où les études se sont résumées à un tâtonnement trouble qui m'a menée à finir par arrêter du jour au lendemain malgré le soutien du service "Relais Handicap"). Car je me suis dit que "finalement, tant que j'avais pu obtenir mon Bac, ça me suffisait pour tout projet vers un futur emploi.".


Ainsi, quelque soient les "cases générationnelles" des produits culturels et leurs critères, les frontières entre celles-ci sont finalement plus friables que leurs étiquettes ne semblent vouloir dire (enfin, c'est plus strict quand le contenu est annoncé "pour adultes", certes).


Il y a aussi de ces questions comme thèmes de débat, accessibles à tous les âges : "qu'est-ce que l'enfance ?" "qu'est-ce qu'un adulte ?"...


Finalement, je m'étais trompée en croyant que ce serait notre lecteur et expert empirique "Le Fils de Bulle" qui nous parlerait de son enfance "mitigée". Et je voudrais m'en excuser envers lui...

 
 
 

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